Reproèrs a perpaus de las bestias
Quauques reproèrs a perpaus de las bestias
quelques proverbes à propos des animaux.
La Fontaine disait : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes », c’était, certes, un moyen commode de critiquer les puissants du royaume, nobles ou clergé et aussi le roi, sans s’attirer leurs foudres. Sa charge des Eaux et forêt du royaume, charge qu’avait également occupée son père, l’a certainement amené à observer les mœurs animales, même si dans ses fables apparaissent souvent quelques anomalies scientifiques.
Si certaines de ses « morales » ont été adoptées par le peuple et sont devenues des maximes ou proverbes, il s’est beaucoup inspiré des traditions populaires et de l’expérience des paysans, expérience née de l’observation et de la pratique journalière des animaux domestiques et de la faune sauvage : volailles, bétail, bêtes de somme ou des forêts… Qu’ils partagent le travail de l’homme en l’aidant aux travaux des champs ou à la maison, qu’ils lui assurent la pitance, qu’ils soient gibiers ou prédateurs, qu’ils soient haïs, aimés ou vénérés parfois, les animaux sont indissociables du monde rural. Pas étonnant donc que de nombreux proverbes y fassent référence. Ils sont le fruit de l’expérience née de l’observation et des aléas la vie quotidienne.