Patrimoine

Diu, lo diable e la religion

Dieu, le diable et la religion.

Lo mei pròche de la gleisa n’es pas lo que i va lo mei. Celui qui est près de l’église n’est pas celui qui y va le plus.
Cau decha hèser lo qu’a pintrat las monjetas. Il faut laisser faire celui qui a peint les haricots. (il faut laisser faire le Bon Dieu)

Près de la gleisa, luenh deu paradis. Près de l’église, loin du paradis.
A crestian qui plora, judiu qui arrid. Quand le chrétien pleure, le juif en rit.
A pas vist tota la merda que pòt cagar le Diable. Il n’a pas vu toute la merde que peut chier le Diable.
A qui da neishença, Diu que da peishença. A qui il donne la naissance Dieu donne la pâture (la nourriture). Dieu pourvoit au besoin de tous.

Venté sadot que jòga. Ventre rassasié joue.
Lo qu’a pança a aparança. Celui qui a de la panse a de l’apparence.
Chic que’m hè pau, hèra que m’agrada. Peu me fait peur, beaucoup m’agréé. (à table)
Lo qui beu a pòt beu tant que pòt, lo qui beu a galet beu tant qu’a set. Celui qui colle ses lèvres à la bouteille boit tant qu’il peut, celui qui boit en faisant couler dans sa bouche boit à sa soif. (en Français il manque la rime !)
Au bon vin, cau pas ensenha. Au bon vin il ne faut pas d’enseigne. (pas besoin d’étiquette pour le reconnaître)
Vin aversat vau pas aiga. Vin répandu ne vaut pas de l’eau.
Cada vin sa liga. Chaque vin a sa lie.
Arren non gasta lo vin coma l’aiga. Rien ne gâte le vin comme l’eau.
L’apetit vèng en minjan, s’entorna coma es vengut. L’apétit vient en mangeant et repart comme il est venu.

Proverbes fruits de l’observation et de l’expérience vécue et « La Paliçades » (vérités de La Palice)

A cada esquèra son batalh. A chaque sonnaille son battant.
A cada pè son esclòp. A chaque pied son sabot.
A cada pic, l’ascla. A chaque coup de hache on fait une fente.
A cada pic l’estèra. A chaque coup de hache, son copeau.
A casa-caseta que m’i cauhi la cameta, en tot autre larèr ne m’i cauhi que lo pè. Dans ma petite maison je m’y chauffe les jambes, dans tout autre foyer, je ne me chauffe que les pieds.
A gens bestias, beth jòc. A gens bêtes, beau jeu.
A la maison deu jogador uei l’arris, doman lo plor. A la maison du joueur, aujourd’hui les rires, demain les pleurs.

conseils qui commencent par :

Cau pas barra la pòrta quand l’ase es partit. Il ne faut pas fermer la porte quand l’âne est parti. (trop tard les précautions)
Cau pas voler ensenhar un vielh renard a panar garias. Il ne faut pas vouloir enseigner un vieux renard à voler les poules.
Cau pas voler petar mes haut que son cu. Il ne faut pas vouloir péter plus haut que son cul.
Cau pas crompar las cledas avant las auelhas. Il ne faut pas acheter les portillons de la bergerie (la clôture) avant les brebis. (il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué)
Cau pas escopir diguen lo puts de pau d’en caler beure l’aiga. Il ne faut pas cracher dans le puits de peur que l’on soit obligé d’en boire l’eau.
Cau pas prengue un higuè per abric ni un gendarma per amic. Il ne faut pas prendre un figuier pour abri ni un gendarme pour ami.
Cau pas tuar tot çò qu’i gras. Il ne faut pas tuer tout ce qui est gras.
Cau pas diser de nada hont, n’aurèi pas besonh de çò de ton. Il ne faut dire d’aucune fontaine, je n’aurai pas besoin de ce qui est à toi.(Il ne faut pas dire fontaine je ne boirai pas de ton eau)
Cau pas botar tots los uus en un mèma pairòt. Il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier
Cau pas virar lo cu au pan. Il ne faut jamais tourner le dos au pain. (quitter une bonne place)